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WeGy Rand'Ovillois
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29 janvier 2006

Paris-Mantes 2006

    Le Paris – Mantes, c'est 54 km à parcourir en moins de 11 heures dans le froid de cette nuit hivernale du 28-29 janvier. Face à l'Hôtel de Ville de Boulogne, 1898 compétiteurs pressés d'en découdre guètent dans la bonne humeur l'instant fatidique du départ. Parmi eux, trois randonneurs Ovillois « un peu fou ? » Pascal CROSNIER, Patrick TAGLANG et votre serviteur, sont là, bien décidés à réussir leur pari. Un pari ? Que nenni ! Pour Patrick, vieux baroudeur du marathon et autres 100 km, cette épreuve ne sera qu'une balade de santé. Mais qu'en sera-t-il pour les deux autres ? Ils se sont préparés au mieux durant tout ce mois de janvier, mettant un point d'orgue à leur entrainement par une marche triomphale de 40 km en Forêt de Saint-Germain huit jours plus tôt... Minuit. La température est négative. La neige menace.

    TOP... C'est parti ! Dans ma poche droite, mon Road-Book avec les principales étapes et les temps de passage établis sur la base d'une vitesse moyenne de 5 km/h. Ne pas partir trop vite ! NE PAS PARTIR TROP VITE ! Déjà nous voilà à franchir le pont de Saint-Cloud, puis emprunter la rue qui monte, puis les escaliers – Souriez, vous êtes photographiés ! - puis c'est du terrain plat, « fastoche » ! Tiens, déjà l'hôpital Poincaré de GARCHES. Il n'est pas encore 1h du matin, on a déjà un bon quart d'heure d'avance sur le planning ! Tout va bien, très bien même. NÔTRE vitesse de croisière est bonne, les sensations aussi, mais il reste encore 48 km ! Patrick se révèle un compagnon de marche FORMIDABLE ! Avec lui, impossible d'être gagné par l'ennui ou la fatigue. Le chronomètre et les kilomètres défilent sans que l'on s'en rende compte. ROCQUENCOURT.., Grilles de MAINTENON.., et voilà la Forêt de MARLY. Attention au verglas sur les pavés ! Dans le noir de la nuit, des spots : SOURIEZ, vous êtes re-photographiés ! ... Carrefour ROYAL, 2h30, environ 18 km parcourus, 45 mn d'avance sur l'horaire prévu, tout va encore très bien pour nous. Premier ravitaillement : un verre d'eau glacée difficile à avaler ! Quelques abricots, quelques Pépitos, on repart. Étoile VERTE..., puis on sort de la Forêt,... Fin du hors-d'oeuvre !

 

    Ste GEMME, 3h30 : C'est ici que les choses sérieuses commencent : trois étapes au parcours fastidieux balayé par la bise du Nord-Est. Les ALLUETS, km 27, 4h15 : ravitaillement : un peu d'eau, une pomme, abricots et Pépitos persos, et on repart ! MAULE, km 35, 6h, on passe le contrôle et on continue. JUMEAUVILLE, km 42, petit « encas » pris sur le pouce : il faut faire vite pour ne pas se refroidir surtout que des « petites  choses » commencent à apparaître, aux genoux, aux cuisses.... Mais on a mangé notre pain noir ! Il est 7h30, on quitte la ville : il ne reste plus que 12 km ! Est-il possible que d'ici 2 à 3 heures nous soyons arrivés ?


    C'est le paradis ! Pascal, sur un nuage, nous impressionne. Ses pas, avec la légèreté d'un dieu venu d'ailleurs, glissent au dessus du sol ! Nous entamons la troisième partie de cette promenade de nuit dans une totale confiance, tout va encore et toujours très bien. BOINVILLE, km 45, 8h ; voilà 8 heures que Patrick nourrit la conversation et que grâce à lui nous gardons un moral d'enfer. Cependant, sans nous être concertés, nous marchons un peu moins vite. SENNEVILLE, km 48 : Il fait grand jour. On est plus très loin maintenant. Paris-Mantes : c'est dans la poche ! Une petite soupe réparatrice des affres de la nuit et HOP ! Non pas hop, la machine a perdu de sa superbe, les kilomètres se font ressentir. Cà repart quand même, moins vite malgré tout, mais ça va. Panneau MANTES : il reste encore 3 km, il faut les faire ! Allez, encore un effort, et puis encore un effort... De toute façon, aucun motif de geindre puisque tout va bien, pas d'ampoule aux pieds, pas de contracture ni de problème particulier, il suffit d'avancer sans penser à rien d'autre que : l'arrivée est là. Dernier kilomètre : Pascal et Patrick me précèdent de quelques centaines de mètres. Ca-y-est , voilà le pont, il ne reste plus que 700 m ! Petite ligne droite, on tourne à gauche, me voici rue de Lorraine, dans 100 m : l'ARRIVEE.


 - « Salut Patrick, c'est trop sympa d'être venu à ma rencontre ! C'est où l'arrivée ? »

 - « Tu prends à gauche le portillon et le contrôle est 10 m plus loin. »  

9h48, remise de la médaille Paris – Mantes 2006 accompagnée de la peau d'âne : Mr ROUSSEAU Guy, participant N°1572 a bien effectué le parcours à pied en moins de 11 heures.

 

     GR – 29 janvier 2006

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